Évolution des populations
Ayant probablement souffert de la dégradation des cours d’eau par le passé, la Couleuvre vipérine a assez fortement régressé durant les 50 dernières années. En effet, 25 % des mailles anciennement occupées par l’espèce ne furent pas actualisées entre 2011 et 2018. Le manque de prospections spécifiques pour trouver cette espèce discrète peut toutefois en partie expliquer cette absence.
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Rédaction issue de la synthèse régionale réalisée par Eric Sansault – Association CAUDALIS dans le cadre des travaux du pôle faune de l'Observatoire régional de la biodiversité du Centre-Val de Loire en 2020 à partir de données produites entre 1960 et 2018.
Situation de l’espèce dans la région
C’est une espèce à affinité méditerranéenne qui occupe une grande moitié sud de la France jusqu’à la région parisienne où elle atteint la limite nord de sa distribution européenne.
Signalée de 1920 à 2018 au sein de 156 mailles 10 x 10 km, soit dans le tiers du territoire régional, la Couleuvre vipérine est présente dans tous les départements de manière très irrégulière.
En Eure-et-Loir, elle est signalée pour la première fois en 1996 dans le sud-ouest du département, sur la commune de Courtalain, dans la vallée de l’Yerre. Cette observation, restée assez douteuse faute de preuve, fut confirmée en 2020 par la photographie de plusieurs individus dans la même vallée entre les communes d’Arrou et de Courtalain.
Les densités d’observations sont les plus élevées sur la Loire (sud du Cher, Loiret, Loir-et-Cher et Indre-et-Loire). Au sud de la Loire, l’espèce est bien présente sur les cours d’eau de toute taille de la moitié sud de l’Indre-et-Loire ainsi que sur les étangs de Brenne (Indre). Sa présence dans le centre-ouest du Cher se limite aux principales vallées (Arnon, Cher, Auron). Dans le Loiret, elle contourne la forêt d’Orléans par l’est via la vallée du Loing. Au Nord de la Loire, elle est uniquement présente sur le Loir et quelques affluents, sans zone de contact avec la population de la Loire.
Globalement, la Couleuvre vipérine est absente des grandes zones d’agriculture intensive (Beauce, Champagne berrichonne) ainsi que des grands secteurs forestiers (Sologne, forêt d’Orléans, nord-ouest de l’Indre-et-Loire).
Évolution des populations
Ayant probablement souffert de la dégradation des cours d’eau par le passé, la Couleuvre vipérine a assez fortement régressé durant les 50 dernières années. En effet, 25 % des mailles anciennement occupées par l’espèce ne furent pas actualisées entre 2011 et 2018. Le manque de prospections spécifiques pour trouver cette espèce discrète peut toutefois en partie expliquer cette absence.
Indice de rareté par département
La Couleuvre vipérine possède un statut de rareté très variable d’un département à l’autre. En effet, commune dans le Loir-et-Cher (Amphibiens et Reptiles du Loir-et-Cher, 2017), elle est considérée comme assez commune dans l’Indre (source Obs’Indre) et assez rare en Indre-et-Loire (Atlas des Amphibiens et Reptiles d’Indre-et-Loire, 2020). Elle semble également assez rare dans le Cher et le Loiret et très rare en Eure-et-Loir.
Citation
Sansault E., 2020. Synthèse des données herpétologiques de la région Centre-Val de Loire (1960-2018). Observatoire Régional de la Biodiversité, France Nature Environnement Centre-Val de Loire, Association CAUDALIS. Consultation du site internet www.natureocentre.org