Évolution des populations
Puisqu’il s’agit d’une espèce pionnière à grande mobilité, il est assez difficile de mesurer l’évolution des populations du Crapaud calamite car celles-ci peuvent disparaître ou apparaître en fonction de l’évolution des habitats. Ainsi, la diminution de 15 % de sa distribution depuis 2011 est à analyser avec prudence car, outre le fait d’être en partie la conséquence d’un manque de prospections spécifiques, celle-ci pourrait en partie résulter de la dynamique d’extinctions/apparitions de stations que l’on observe chez les espèces pionnières.
L’espèce reste néanmoins sujette à toutes les pressions globales qui s’exercent sur les amphibiens (disparition des zones humides, fragmentation des milieux, etc.) mais également de menaces plus spécifiques comme le remplacement des prairies inondables par des plantations de peupliers et l’enrésinement des milieux de landes humides.
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Rédaction issue de la synthèse régionale réalisée par Eric Sansault – Association CAUDALIS dans le cadre des travaux du pôle faune de l'Observatoire régional de la biodiversité du Centre-Val de Loire en 2020 à partir de données produites entre 1960 et 2018.
Situation de l’espèce dans la région
Le Crapaud calamite est présent dans tous les départements de la région. Espèce largement inféodée aux zones humides temporaires, elle se rencontre dans les carrières en exploitation, les prairies inondables, les réseaux de mares landicoles, les queues d’étangs forestiers, etc.
En région, ce crapaud est présent dans quelques grandes vallées (vallée de Loire dans le Cher, le Loiret et le Loir-et-Cher, vallées de la Vienne et de la Creuse en Indre-et-Loire par exemple) où il occupe les mares des prairies alluviales et les carrières de sable. On le rencontre également dans des paysages plus forestiers où il occupe les queues d’étangs en pente douce et quelques mares, en particulier lorsque le paysage était autrefois composé de landes (Sologne, sud de la forêt de Chinon, boisements du nord-ouest de l’Indre-et-Loire, toute la région de la Brenne dans l’Indre). Enfin, il est présent dans certaines grandes régions d’agriculture intensive comme la Beauce et la Petite Beauce et certaines gâtines (Indre, Indre-et-Loire, Loiret, etc.).
Historiquement, le Crapaud calamite est cité dans 195 mailles de 10 x 10 km, ce qui représente 42 % de notre territoire.
Évolution des populations
Puisqu’il s’agit d’une espèce pionnière à grande mobilité, il est assez difficile de mesurer l’évolution des populations du Crapaud calamite car celles-ci peuvent disparaître ou apparaître en fonction de l’évolution des habitats. Ainsi, la diminution de 15 % de sa distribution depuis 2011 est à analyser avec prudence car, outre le fait d’être en partie la conséquence d’un manque de prospections spécifiques, celle-ci pourrait en partie résulter de la dynamique d’extinctions/apparitions de stations que l’on observe chez les espèces pionnières.
L’espèce reste néanmoins sujette à toutes les pressions globales qui s’exercent sur les amphibiens (disparition des zones humides, fragmentation des milieux, etc.) mais également de menaces plus spécifiques comme le remplacement des prairies inondables par des plantations de peupliers et l’enrésinement des milieux de landes humides.
Indice de rareté par département
Le Crapaud calamite est considéré comme commun dans le Loir-et-Cher, assez commun dans l’Indre et assez rare en Indre-et-Loire. Il semble peu commun dans le Loiret en dehors du val de Loire et beaucoup plus rare en Eure-et-Loir et dans le Cher.
Citation
Sansault E., 2020. Synthèse des données herpétologiques de la région Centre-Val de Loire (1960-2018). Observatoire Régional de la Biodiversité, France Nature Environnement Centre-Val de Loire, Association CAUDALIS. Consultation du site internet www.natureocentre.org