Évolution des populations
Depuis 2011, quelques stations n’ont pas été actualisées : Chartres (28), Vineuil (41), Ruffec et Mauvières (36), ce qui peut impliquer leur caractère éphémère et plaide en faveur de l’introduction récente de seulement quelques individus incapables d’établir des populations pérennes. En revanche, les nombreuses nouvelles stations (avec parfois plusieurs chanteurs) découvertes à partir de 2012 montrent que l’espèce s’est bien acclimatée dans notre région.
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Rédaction issue de la synthèse régionale réalisée par Eric Sansault – Association CAUDALIS dans le cadre des travaux du pôle faune de l'Observatoire régional de la biodiversité du Centre-Val de Loire en 2020 à partir de données produites entre 1960 et 2018.
Situation de l’espèce dans la région
La Rainette méridionale possède un statut d’indigénat assez flou dans la région. Elle est citée pour la première fois en 1930 en Indre-et-Loire dans une liste des Amphibiens et des Reptiles de la commune de Saint-Épain. Cette liste fait état de sa présence sous le nom de « Hyla arborea meridionalis » et ne mentionne pas la Rainette arboricole (Hyla arborea). En 2013, elle est retrouvée par hasard sur cette même commune alors que la Rainette arboricole y semble définitivement (et étrangement) absente malgré les nombreuses prospections réalisées dans le cadre de l’atlas herpétologique départemental.
Après 1930, les mentions les plus anciennes de l’espèce datent de 1991 et 1992 sur deux communes de l’Indre (entre le pays blancois et la Brenne).
Les observations se multiplient ensuite à partir des années 2000 avec :
- en 2002, sa découverte en Eure-et-Loir à Chartres ;
- en 2006, sa découverte dans le Loir-et-Cher en périphérie sud de Blois ;
- en 2009, une nouvelle observation dans l’Indre (sud Brenne) ;
- en 2012, encore deux observations dans l’Indre (sud Brenne), également deux nouvelles données en Indre-et-Loire (au nord de Tours)
- à partir de 2013, plusieurs nouvelles stations à la pointe sud de l’Indre-et-Loire (une dizaine de sites et 22 mâles chanteurs sont localisés) ainsi que dans le Richelais, l’actualisation des données sur certaines stations (Brenne, Indre-et-Loire).
La plupart des stations connues sont considérées comme étant issues d’introductions récentes. En effet, celles-ci sont souvent situées à proximité de campings ou de centres de logistique, lieux de transit de voyageurs ou de marchandises en provenance de régions plus méridionales (touristes de retour d’Espagne et s’arrêtant en Brenne par exemple). Des découvertes récentes en Indre-et-Loire renforcent cette hypothèse déjà largement admise. La présence de l’espèce en Indre-et-Loire reste plus énigmatique du fait de la citation de 1930.
En définitive, la Rainette méridionale est citée dans 4 départements de la région pour un total de 9 mailles de 10 x 10 km validées.
Évolution des populations
Depuis 2011, quelques stations n’ont pas été actualisées : Chartres (28), Vineuil (41), Ruffec et Mauvières (36), ce qui peut impliquer leur caractère éphémère et plaide en faveur de l’introduction récente de seulement quelques individus incapables d’établir des populations pérennes. En revanche, les nombreuses nouvelles stations (avec parfois plusieurs chanteurs) découvertes à partir de 2012 montrent que l’espèce s’est bien acclimatée dans notre région.
Indice de rareté par département
Absente du Cher et du Loiret, la Rainette méridionale est très rare en Eure-et-Loir ainsi que dans le Loir-et-Cher et les dernières observations dans ces départements remontent respectivement à 2002 et 2006. Dans l’Indre et l’Indre-et-Loire l’espèce est plus fréquemment observée même si elle reste rare et localisée.
Citation
Sansault E., 2020. Synthèse des données herpétologiques de la région Centre-Val de Loire (1960-2018). Observatoire Régional de la Biodiversité, France Nature Environnement Centre-Val de Loire, Association CAUDALIS. Consultation du site internet www.natureocentre.org